Les normes relatives à la création de nouveaux cardinaux peuvent être lues sous plusieurs angles. L'une de ces perspectives est l'impact géopolitique que la création de cardinaux peut avoir. En effet, les papes, en créant les cardinaux, leur ont donné une grande responsabilité et un grand poids. Les cardinaux sont les premiers collaborateurs du pape ; leur présence dans une nation est aussi un point de contact direct avec le pontife, qui s'ajoute au contact diplomatique opéré par l'intermédiaire du nonce.
De plus, les papes créent des cardinaux là où ils estiment qu'il y a un besoin, indiquant indirectement certains des thèmes clés du pontificat à tous les niveaux : pastoral, ecclésiastique et, bien sûr, géopolitique.
Il n'est donc pas surprenant que les consistoires accueillent également des délégations des gouvernements dont sont issus les nouveaux cardinaux, afin de souligner ce lien et l'importance des bonnets rouges.
Mais quel a été le poids géopolitique du dernier consistoire du pape François ? Le 7 décembre, le pape François a créé 21 nouveaux cardinaux, dont 20 avaient le droit de vote au Conclave parce qu'ils avaient moins de 80 ans.
Pour comprendre les enjeux géopolitiques du Consistoire, il faut d'abord voir la présence des délégations gouvernementales.
Les délégations au Consistoire
Il y avait un cardinal français, Jean-Paul Vesco, aujourd'hui archevêque d'Alger. En raison de la crise gouvernementale et parce que Vesco doit être considéré parmi les Algériens, il n'y a pas eu de délégation de la France. Celle-ci est généralement représentée par le ministre de l'Intérieur, qui dispose également de la délégation pour les affaires religieuses.
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