Le très francophile Benoît XVI avait eu à cœur, dès le début de son pontificat, de favoriser l’unité de l’Eglise en appaisant les tensions
autour des rites. En septembre 2008, un an après la publication de Summorum Pontificum, le Saint-Père avait rencontré les évêques français réunis à Lourdes et leur
avait déclaré, à propos de l’intégration des fidèles utilisant le missel de Saint Jean XXIII : « J’espère que l'indispensable pacification des esprits est, grâce à Dieu, en train de se faire. (…) Nul est de trop dans l'Église. Chacun, sans exception, doit pouvoir s'y sentir chez lui, et jamais rejeté (…) Efforçons-nous donc toujours d'être des serviteurs de l'unité !»
De nombreuses vocations
Il est vrai que la France (avec les Etats-Unis) est le pays où le courant traditionnel est particulièrement important. On le constate notamment dans les vocations sacerdotales. Alors qu’en France, selon le recensement du journal La Nef, les fidèles des communautés traditionnelles ne constituent que 4% des pratiquants (7% si l’on intègre la Fraternité Saint Pie X), les ordinations pour la forme extraordinaire représentaient en revanche, 17% des ordinations du clergé français en 2020. Plus précisément en 2010 on comptait 110 ordinations de prêtres français : 91 selon la forme ordinaire et 19 pour la forme extraordinaire. Il faut ajouter que dans les prêtres ordonnés pour la forme ordinaire, on comptait 11 prêtres de la Communauté Saint-Martin. Cette communauté a été fondée par l’abbé...
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