Le voyage du pape François au Luxembourg et à Bruxelles n'était pas censé être un voyage politique, ni même un voyage porteur d'un message à l'Union européenne. Pourtant, il l'est devenu d'une manière ou d'une autre. Non seulement en raison des discours prononcés devant les autorités luxembourgeoises et belges, mais aussi parce que tous deux ont mis l'accent sur le rôle des deux nations dans le développement des processus de paix en Europe. Ce n'est pas seulement parce que le pape François a pris une position ferme contre les abus dans l'Église belge, après que le roi Philippe et le Premier ministre Alexander De Croo ont tous deux souligné le phénomène.
Incroyablement, le moment le plus politique du voyage du pape François a été un moment qui serait particulièrement religieux en soi : La décision du pape François d'ouvrir le processus de canonisation du roi Baudouin, décédé en 1993. Un roi profondément catholique et religieux, un pasteur - comme l'a appelé le cardinal Godfried Danneels dans l'homélie des funérailles du roi - qui a choisi d'utiliser une « astuce constitutionnelle » pour se considérer comme empêché d'exercer ses fonctions pendant trois jours et donc de ne pas signer la loi sur l'avortement qui avait été votée au Parlement.
Depuis la crypte de la basilique de Koekelberg, lors d'une visite strictement privée, le pape François a exhorté les Belges à « se tourner vers lui en ce moment où des lois pénales sont élaborées, en espérant que sa cause de béatification progresse ». Puis, à la fin de la dernière messe du voyage et avant la prière de...
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