Le différend sur la messe traditionnelle en latin va-t-il créer un schisme ?

Les rumeurs selon lesquelles le Pape François réfléchit à un document "final" de restrictions sur la célébration de la Messe selon l'usage ancien se sont multipliées récemment. La rumeur existe depuis un certain temps et est devenue plus insistante. Mais il y a aussi les faits. Les faits disent que le Dicastère pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements a répondu négativement à la demande de l'Archevêque Peter A. Comensoli de Melbourne de pouvoir célébrer la Messe dans sa cathédrale, selon le Missel d'avant 1962.

Cette nouvelle n'est pas anodine pour plusieurs raisons. Mgr Comensoli est considéré comme l'étoile montante de l'Église australienne. Il a participé au Synode sur les jeunes en 2018, a été parmi les intervenants d'une conférence théologique sur la synodalité ("La théologie à l'épreuve de la synodalité") à l'Université pontificale grégorienne en 2023, et est l'un des éléments phares de l'épiscopat australien. Il n'est pas considéré comme un profil opposé à celui du pape François et à sa ligne. En effet, Comensoli est également indiqué parmi les nouveaux cardinaux possibles en cas de nouveau consistoire du pape François, qui devrait (mais le conditionnel est de rigueur) également se pencher sur l'Australie laissée sans cardinaux électeurs.

Par conséquent, Comensoli a demandé la permission de célébrer la messe traditionnelle dans la cathédrale, ce qui est nouveau. Le Dicastère pour le culte divin, dans une lettre signée par l'archevêque Vittorio Francesco Viola, secrétaire du Dicastère, a répondu par la négative. Selon les termes de la lettre, une dispense est déjà garantie "aux églises paroissiales de San Michele et San Filippo pour deux ans". Si cette autorisation doit être retirée, l'archevêque est invité à envoyer "une nouvelle relatio avec la demande".

Cependant, la cathédrale ne peut recevoir de dispense bien qu'elle "reconnaisse que la messe selon le Missale Romanum de 1962 a été célébrée dans la cathédrale...