Dans les derniers livres d'entretiens, le Pape François a également abordé le sujet du Conclave qui l'a élu et du précédent, celui de 2005, dans lequel il aurait été le candidat le plus important à côté de Benoît XVI. On sait que personne ne peut parler du conclave auquel il a participé sous peine d'excommunication. On sait aussi que les cardinaux font des allusions plus ou moins réservées et plus ou moins latérales à ce qui s'est passé dans la chapelle Sixtine.
Cependant, c'est la première fois qu'un pape cède au goût des ragots médiatiques pour définir sa reconstruction du Conclave qui l'a élu et du Conclave qui aurait pu l'élire. Le pape François a raconté sa version des faits sans craindre d'être contredit de quelque manière que ce soit, car personne ne peut parler de ce qui s'est passé dans la chapelle Sixtine.
La méthode du pape François a inauguré une nouvelle façon d'être pontife. Il permet à l'opinion publique de reconstituer des faits et des situations qui devraient être secrets. Il n'hésite pas à prendre une position claire et à s'opposer à des groupes et à des points de vue. Le caractère sacré du Conclave, qui est un rite plutôt qu'une élection, disparaît. Le rôle de l'Esprit Saint demeure, mais lui aussi, dans l'histoire du pape François, doit être extirpé d'une situation problématique.
Qu'a dit le pape François ?
Qu'a donc dit le pape François ? S'adressant à Javier Martinez Brocal dans le livre El Sucesor, consacré à sa relation avec Benoît XVI en tant que pape émérite, le pape François a déclaré que son nom aurait été utilisé lors du conclave de 2005 pour bloquer l'élection de Benoît XVI.
Certains détails de ce conclave sont connus grâce au journal secret d'un cardinal publié dans le Limes par le correspondant du Vatican Lucio Brunelli en 2006. À cette occasion, le nom de Jorge Mario Bergoglio a été mentionné pour la première fois comme candidat de l'"opposition" au conclave de Joseph Ratzinger en 2005.
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