Le grand et capital danger de l'actuelle saison ecclésiale est de remplacer la première note de l'Église professée dans le Credo - l'Église Une - par synodale. Je m'explique. Après avoir idéalisé, dans la période postconciliaire, l'image de l'Église primitive (Ac 2,42) comme une auto-compréhension exhaustive de l'Église, exaltant la liberté de ses membres et l'absence de verticalisme, faisant croire que le seul lien était la charité, on a oublié que les chrétiens étaient un seul cœur et une seule âme (Ac 4,32) et qu'ils étaient exhortés à s'exprimer unanimement (1 Co 1,10). Au contraire, aujourd'hui, les opinions sont nombreuses, non pas sur ce qui est précisément discutable, mais sur l'enseignement des dogmes, au détriment de l'unique vérité. Or, dans le relativisme gnoséologique et moral qui traverse l'Église, on veut sanctionner par la synodalité la fin de l'Église unique. Un bibliste a écrit : on ne naît pas synodal mais on le devient, et enfin, aux fameuses quatre notes du Credo, il en a déjà ajouté une cinquième : synodale. Or, il s'agit d'un mot composé, dans lequel le préfixe syn renvoie à un, c'est-à-dire à un chemin dans...
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